samedi 19 septembre 2009

Mammillaria's power...

Les Mammilaria, de sympathiques boules piquantes, sont certainement les cactus les plus faciles à cultiver, d’autant plus qu’ils allient petitesse et floraisons éclatantes, le tout selon des règles de bases très simples.


La plupart des cactus vivent dans les contrées les plus arides du globe, et le genre Mammillaria ne fait pas exception à cette tendance. Ils subissent dans leur milieu naturel des écarts très importants de température entre le jour et la nuit. Les journées sont très chaudes et intensément lumineuses, tandis que les nuits sont très fraîches voire froides, c’est à ce moment-là de la journée que le cactus se gorge de la rosée grace à son épiderme-« éponge » qui lui permet d’absorber les gouttes d’eau. Enfin, il est indispensable de comprendre qu’ils plongent leurs racines dans un substrat relativement aéré et filtrant, composé de cailloux, de sables granuleux et autres roches, l’eau de pluie n’y stagnent jamais. Armés que nous sommes de ces indications, voyons ensemble la fiche de culture.


Héliophile confirmé, ce cactus a besoin de beaucoup de lumière pour assurer sa bonne croissance et surtout, le développement de bourgeons floraux qui s’accompagnieront d’une floraison scintillante. Il peut supporter le plein soleil à condition de l’acclimater peu à peu, sinon une exposition devant une vitre suffit (bannir l’orientation nord, trop froide et peu lumineuse), il convient de le sortir durant les beaux jours sur votre terrasse ou le rebord de votre fenêtre, à mi-soleil (exposition en plein-soleil le matin, puis après-midi à l’ombre), ça lui fera le plus grand bien.


Niveau arrosage, c’est une plante peu contraignante. Contrairement aux orchidées, le cactus n’aime pas trop l’eau ! L’hiver, par exemple, il ne faut en aucuns cas l’arroser (à moins que votre intérieur ne soit surchauffé...) et le placer dans la pièce la plus fraîche de votre maison ou appartement, devant une vitre toujours. C’est l’époque où votre cactus entre en hibernation, il ne faut donc pas y toucher ! mais aussi l’époque où il prépare sa floraison au frais !). L’été, au contraire, la chaleur et les canicules donnent soif à votre cactus, et il convient de lui donner des bains dès lors que le pot est très léger (j’insiste sur le « très » !), ainsi, en période estivale, vous vous surprendrez à arroser votre cactus à plusieurs reprises, voire même très souvent !

Le substrat à l’intérieur du pot doit être relativement aéré et filtrant, autrement dit il doit être composé de 1/3 graviers, de 1/3 de terreau végétal et 1/3 de sable. Au fond du pot, vous disposerez en plus une couche de graviers ou de cailloux afin de permettre à l’eau de s’écouler rapidement ( et en plus ça permettra de faire du poids et de caler votre pot ;) )

La floraison des Mammillaria a lieu en début d’année (janvier, février, mars, avril, mai) souvent, vos jours gris seront donc animés par ces joyeux petits cactus qui restent, à mon goût, les plus simples et jolis pour le débutant.

Images tirées du superbe site http://photohebdoducf.free.fr/

dimanche 13 septembre 2009

A beautiful nympho...

J’inaugure cet espace de verdure avec la plus élégante créature du monde végétale, d’une grâce encore inégalée, mais qui, malheureusement, souffre d’une réputation de diva capricieuse, alors qu’il s’agit d’une plante relativement facile à cultiver, je vous en livre les secrets, vous verrez, ce n’est guère difficile d’apprivoiser une nymphe végétale si charmante. Je veux bien sûr parler d’une orchidée : la Phalaenopsis. Elle est le genre le plus facile à sauvegarder en appartement, et ses couleurs chatoyantes ne manqueront pas de vous éblouir.

Tout d’abord, il convient de comprendre son mode de vie en milieu naturel, qu’on se devra de reproduire un minimum dans notre intérieur. C’est une orchidée épiphyte, c’est-à-dire qu’elle vit dans les arbres, non pas en tant que parasite, mais en tant qu’hôte céleste. Elle se fixe à l’écorce des arbres grace à ses racines charnues dotées de crampons, au niveau de la canopée pour recevoir le plus de lumière possible. Elle vit dans les tropiques, et reçoit ainsi une alliance chaleur/humidité qui lui est bénéfique pour son bon développement. L’alternance pluies torrentielles/longues sècheresses influe sur sa floraison, et c’est là que ça nous intérèsse, n’est-ce pas ?

Lors de l’achat (en jardinerie, c’est le mieux), veillez à choisir une plante forte et saine en regardant ces quelques détails : feuilles vertes et luisantes (sans tâches), racines charnues et densément réparties dans le pot (transparent ! pour recevoir la lumière), floraison tonique avec tous les boutons intacts.
Choisissez ensuite une pièce relativement éclairée de votre appartement ou maison, le mieux est de la positionner à proximité immédiate d’une vitre orientée plein sud, ouest ou est. Le nord est à proscrire car la lumière y est froide et faible. La mettre directement devant la vitre reste la meilleure solution. Le plein soleil peut les brûler si il reste à long terme, mais des périodes courtes d’exposition ne sont pas à craindre. La lumière est le point crucial pour une floraison, elle en est même l’unique et principal acteur !
Vient ensuite l’arrosage, inquiétude suprême des débutants, qui, soit l’arrose trop, soit pas assez. Pourtant cela relève d’une simplicité effarante ! Petits trucs : vos racines redeviennent blanches, plus de traces d’humidité sur les parois du pot, ce dernier se fait plus léger ? Alors arrosez ! L’erreur est de croire que le Phalaenopsis exige une humidité tropicale, c’est un amalgame mortel pour la plante. Elle aime l’eau mais de manière parcimonieuse. Il n’y a pas de fréquences idéales mais, une fois par semaine reste largement suffisant ! Le plus simple est de soupeser le pot avec sa main, il n’y a rien de mieux pour indiquer si la plante a soif ou non. L’arrosage se fera par bassinage (eau jusqu’au 2/3 du pot) pendant 10 minutes. Puis la retirer, la laisser bien égoutter, et la repositionner contre la vitre. Il est évident qu’elle consommera plus d’eau en été qu’en hiver.
Ne pas utiliser d’engrais, c’est inutile.
Le mystère est levé, cette orchidée est relativement simple à cultiver. Et si vous poursuivez ces indications peu contraignantes, vous aurez le bonheur de la voir refleurir en permanence, et la garderez plus d’une vingtaine d’années ! Et surtout n’oubliez pas : ce sont des plantes qui s’adaptent très facilement et qui sont loin d’être des douillettes ! Bonne culture, mes chers amis.

Photos de Tristan Harribey : Aphrodite (blanche) et Laeliah (mauve).